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Paroisse Saint Benoît

Adresse: 

17 Place André Maurois 67033 Strasbourg-cedex 2

Téléphone: 03 88 26 33 19

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HORAIRES HABITUELLES DES MESSES

Messes​​

Vendredi: 18h00

Dimanche: 11h00

Adorations (chemin de croix pendant le Carême)

Vendredi: 17h00

Pour les célébrations particulières, se reporter à la page "Messes"

PERMANENCES SECRÉTARIAT

Vendredi : 15h00 - 18h00

Samedi : 10h00 - 12h00

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Benoît de Nurcie, Saint Patron de l’Europe

Par Philippe Niederlender

Benoît est né à Nursie (Norcia), en Italie, vers 480-490 et mort au Mont-Cassin le 21 mars 547. Patriarche des moines d’Occident, le pape Paul VI l’a proclamé en 1964 saint patron de l’Europe. Il est fêté le 11 juillet (et non plus le 21 mars qui tombait en carême).


Le monde romain est tombé en ruine quand Benoît s’engage dans une société en plein renouvellement marquée par les « barbares ». Nous connaissons sa vie à travers la règle qu’il a donné aux moines mais aussi par le second livre des Dialogues de saint Grégoire Ier le Grand (mort en 604), ouvrage marqué par le merveilleux.


Benoît et sa soeur Scholastique appartiennent vraisemblablement à une famille très chrétienne. Benoît étudie à Rome où les désordres du monde l’incitent à partir vivre en ermite dans une grotte à Subbiaco. Des bergers le découvrent vivant comme une bête sauvage et bientôt on se presse pour venir le consulter en échange d’offrandes alimentaires. Il cherche à maitriser un furieux accès de sensualité en se roulant nu dans les orties et les ronces.


Des moines des environs voudraient le prendre comme supérieur mais ne supportent pas ses exigences et auraient cherché à s’en débarrasser par le poison. Il part et rassemble des disciples romains et barbares jusqu’à fonder douze monastères. Benoît s’installe pour le restant de ses jours dans le site grandiose du Mont-Cassin en détruisant le lieu de culte et l’idole païenne. Benoît agit en missionnaire dans la région sans être prêtre.


Le Mont Cassin fut maintes fois détruit par les guerres et les tremblements de terre… jusqu’au bombardement américain de 1944. Benoît impressionne Totila le roi des Goths qui vient le visiter en 546. La rencontre avec sa soeur sainte Scholastique est beaucoup plus spirituelle.


L’Abbé de Fleury  (Saint-Benoît-sur-Loire), en 672-674, envoie des moines rechercher les restes supposés de saint Benoît et sainte Scholastique. Ainsi, Saint-Benoît-sur-Loire devient un grand lieu de pèlerinage.


La règle de Saint Benoît rédigée entre 500 et 530 reste un modèle d’équilibre et de souplesse qui va s’imposer dans le monde entier dès les grandes découvertes du XVIe siècle. Cette règle remplace « la règle du Maitre » (anonyme). Elle comprend soixante-treize chapitres. L’ensemble est cohérent malgré son plan relatif. Dieu parle par cet écrit au lecteur.


La réflexion sur le pater dans la seconde introduction appelle à suivre la volonté du Père. Les chapitres suivants développent les exigences du cénobitisme (de la vie en communauté) des vertus à pratiquer et des vices à éviter. Ora et labora, « Prie et travaille » reste la devise des Bénédictins. La règle insiste sur l’obéissance, la chasteté, la pauvreté, la taciturnité (le silence et la discrétion) et l’humilité…


L’abbé doit agir comme un père mais rassemble la communauté pour entendre les conseils de ses frères avant de prendre les grandes décisions. Dans le monastère, il n’y a normalement plus de différence entre riches et pauvres, hommes libres ou esclaves. L’abbé désigne et met en place son successeur avant de mourir.


A l’origine, pas de prieur qui risque de convoiter la place de l’abbé mais de nombreux « officiers » comme le cellérier, responsable de la cuisine, des aumônes et de la vie  matérielle. La règle est un règlement, un code de lois et un organigramme qui règle toute la vie quotidienne du lever au coucher du soleil. La communauté éduque des enfants et met à l’épreuve la vocation des futurs moines.


Durant les VIe et VIIe siècles la plupart des monastères préexistants rallient la règle bénédictine. Les Carolingiens soutiennent la réforme de saint Benoît d’Aniane (750-821)… Les monastères bénédictins se multiplient partout en Europe. Au XIe-XIIe siècles le monachisme connait une nouvelle apogée avec Cluny. La réforme la plus célèbre de l’ordre est celle de Cîteaux marquée par la personnalité de saint Bernard… tous ces moines ont aussi façonné les paysages européens et fait progresser le savoir. Le monastère est un lieu de vie matérielle et spirituelle à peu près autonome.


Les moines bénédictins en quête d’union avec Dieu, montrent qu’une autre vie dans ce monde est possible, que nous pouvons « changer la vie » et ils nous invitent  aujourd’hui encore à aller à l’essentiel bien au delà de ce que nous offre notre société de consommation.

Communauté de Paroisses Catholiques Saint Joseph - Saint Benoît - Saint Jean Bosco

KOENIGSHOFFEN - HAUTEPIERRE - HOHBERG - POTERIES

©2021 par Ela MVOLO pour la Communauté de Paroisses Catholiques Saint Joseph-Saint Benoit-Saint Jean Bosco de Strasbourg.

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